
La lignée des sondes lunaires chinoise Chang’e a été plutôt active ces derniers temps. L’atterrisseur lunaire Chang’e 3 a dépassé toutes les attentes fin Janvier dernier, en émergeant de sa 14ème hibernation tandis que Chang’e 5-T1 se transférait du point Lagrange 2 Terre-Lune à une orbite lunaire stable.
Alors que la mission de Chang’e 3 est simplement d’effectuer des mesures spectrographiques et géologiques de profondeur, les missions Chang’e 5 viseront quant à elle à ramener les premiers échantillons du combustible si recherché : l’Hélium 3.

L’Hélium 3 semble être un combustible idéal car sa fusion ne rejette pas de neutrons (extrêmement nocifs pour toute forme de vie).
Bien que le soleil diffuse de grandes quantités d’hélium 3 un peu partout, le champ magnétique terrestre joue trop bien son rôle de bouclier contre (entre autres) les vents solaires.
La Lune de son coté en a accumulé des stocks confortables dans sa couche supérieure, pas loin de 5 millions de tonnes.
Si l’exploitation lunaire pour l’hélium 3 seul ne semble pas être un business model solide, il faut garder à l’esprit que la lune dispose également de grandes quantités de matieriaux bruts tels que le titane.
Si l’occident peut justifier son inaction vis à vis de l’hélium 3 par le respect des vieux traités spatiaux notamment celui concernant la conservation lunaire, ce type d’excuse peut paraitre risible pour un pays comme la Chine.
Source : Extremetech